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Buteur en finale de la première Coupe d’Afrique des nations gagnée par l’Algérie un certain 16 mars 1990, l’ancien attaquant des Verts Cherif Oudjani remémore avec beaucoup d’émotions ces moments de bonheur vécus avec la sélection nationale face au Nigeria. L’ancien buteur du RC Lens, Sochaux et Valenciennes regrette aussi qu’on continue à marginaliser cette génération de grands joueurs qui ont marqué à jamqis l’histoire du football algérien.
– Cherif, on est le 16 mars, cela ne vous rappelle rien ?
Ah oui, comment oublier cette date du 16 mars 1990 et ce premier titre africain offert à l’Algérie au stade mythique du 5-juillet. C’est une partie de ma vie et de ma carrière de footballeur professionnel qui restera gravé dans l’histoire.
-Cette finale était mémorable face à un adversaire de légende, le Nigeria de Yekini et Amokachi, parlez nous de ce match et de ce but magnifique que vous avez marqué etv qui avait offert à l’Algérie sa première CAN?
Rien que d’y penser me donne des frissons. Seulement, je veux mettre en avant le mérite du coach Kermali, Allah Yerhamou. Un grand Monsieur qui nous a mené vers un sacré mérité à plus d’un titre. Quoi qu’on dise maintenant, ses choix osés ont été payants puisque l’histoire retiendra que c’est lui qui a accroché la première étoile sur le maillot de la sélection nationale
-D’aucuns pensent que vous méritez plus de reconnaissances, sachant que vous étiez le buteur de cette finale, qu’en pensez vous?
Franchement ça me fait plaisir d’entendre cela mais quelque part j’ai envie de comprendre pourquoi cette culture de l’oublie qu’on cultive chez nous? Mais bon, même si je n’ai jamais eu de réponse, je dirai que cela est un honneur pour moi d’être présent dans les annales du football algérien, et puis ça, on ne peut pas l’effacer.
– Aujourd’hui l’Algérie s’est renforcée par l’arrivée de jeunes talents franco algériens à l’image de Bouanani, Hadjam, Ait Nouri et même Aouar qui a finalement choisi les Verts, qu’avez vous à dire ?
C’est une très bonne chose de pouvoir compter sur des éléments de cette qualité mais il faut aller doucement, car c’est sur le terrain qu’on jugera leur apport. Autrement dit, c’est une très bonne chose de se renforcer par des éléments prometteurs mais c’est sûr le terrain qu’il va falloir montrer qu’on mérite vraiment de porter ce maillot car c’est là qu’on attend d’eux le plus…
– Un dernier mot peut être au public algérien ?
Je leur demande de rester toujours derrière leur équipe nationale et continuer la progression. Aujourd’hui cela fera 33 ans après notre premier sacre et depuis nous n’avons remporté qu’une seule CAN , il y a un peu plus de trois ans en Égypte donc, cette génération sous la houlette de Djamel Belmadi a besoin de soutien pour dépasser cette déception engendrée par l’élimination su dernier Mondial. Je remercie aussi le peuple algérien pour ses encouragements et ses signes de reconnaissances car pour moi cela vaut bien mieux que toutes autres choses.
Entretien réalisé par Moumen Ait Kaci Ali
