Football : Peut on encore sauver le professionnalisme ?

Lancé dans la précipitation, il y a une décennie, le modèle du professionnalisme adopté en Algérie, a montré toutes ses limites. Les situations, pour le moins catastrophiques, vécues par certains clubs à l’image de la JSK, du NAHD, de l’USMBA, du WAT, du MCO, de l’ESS, du MCA, ou encore du CRB et de l’USMA les années précédentes, illustrent parfaitement l’échec de ce modèle inadapté à la réalité du football national. Malgré les quelques avantages et facilités accordés par les pouvoirs publics, les clubs, à quelques exceptions prés, n’ont jamais respecté le cahier des charges de bases, faute de moyens où de volontés. Aussi, le niveau technique du championnat national et des clubs n’a pas du tout progressé. À l’exception de la C1 remporté par l’ESS en 2015, les résultats des clubs Algériens à l’échelle continentale laissent à désirer. D’autres part, les centres de formations n’ont toujours pas vu le jour. L’argent destiné aux différents projets ont été utilisés à d’autres fins. Côté gestion, c’est une véritable banqueroute au niveau des SSPA. Le nombre de litiges, pour défaut de paiement à la CNRL, a explosé. Par ailleurs, les sociétés commerciales, conçues à cet effet, croulent sous les dettes. Effectivement, le constat est amer. Faute d’investisseurs solvables, le football national a lui aussi  traversé sa décennie noire, ou il est resté otage d’opportunistes peu scrupuleux et autres arrivistes en quête de notoriété. Aujourd’hui, le MJS et la FAF, longtemps complices par leur silence et leur laisser aller, veulent rectifier le tir. Une commission mixte d’évaluation et de réforme du football national a été installée à cet effet, en début de semaine. Il était temps ! Pour peu que ses conclusions ne demeurent pas feuille morte où ne périssent pas aux des tiroirs, comme ce fut le cas avec ses précédentes. Néanmoins, une véritable réforme passe forcément par une révolution où il faudra bousculer les vieilles habitudes, banir les anciennes pratiques, et surtout apporter du sang nouveau. Deux aspects demeurent incontournables pour une telle démarche, à savoir l’élément humain et la réglementation.D’une part, on ne peut pas faire du nouveau avec du vieux, en continuant à faire confiance à des personnes, ayant déjà prouvé leurs incompétences par le passé. Par ailleurs, les décideurs doivent avoir le courage de mettre en application les dispositions réglementaires, relatives à la gestion des sociétés commerciales. Les clubs professionnels sont avant tout des sociétés par actions, d’abord soumises au code du commerce. En effet, avec tous les scandales vécus, une purge profonde au niveau de la gestion des SSPA, devient une priorité. L’heure est grave. Des décisions courageuses s’imposent.

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