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Le jeune espoir algérien du FC Toulouse revient dans un entretien accordé à DZFOOT sur une mésaventure qui a failli le priver du dernier tournois des jeux méditerranées, disputé à Oran. Eddy Zuliani confie que son club avait essayé de le retenir à quelques heures du début de la compétition « J’ai eu un entretien de fin d’année avec mon club (Toulouse FC) et ils m’ont dit que j’allais peut-être intégrer le groupe professionnel à la reprise. Ce n’était pas encore sûr, bien que je faisais partie d’une liste provisoire qui me donnait de grandes chances de reprendre avec les pros. Finalement, et vu que rien n’était confirmé, le club m’a donné la permission d’aller en sélection. Arrivé en EN, j’effectue la préparation avec le groupe, le coach me nomme capitaine et je me retrouve à faire la conférence de presse d’avant-match face à l’Espagne. Tout se passe bien, mais 48h avant cette première rencontre (victoire 1-0 face à l’Espagne U18 ; ndlr), le club change d’avis et veut impérativement que je rentre à Toulouse pour faire la préparation avec l’équipe première. L’entraineur des pros lui-même (Philippe Montanier ; ndlr), m’appelle pour me dire que ce serait bien de revenir au club et s’en suivront de longues heures de négociations entre la FAF et le TFC. De mon côté, j’avais éteint mon téléphone. J’étais concentré sur la première rencontre »
« On n’a certes pas pu se qualifier mais on a donné du fil à retordre à nos adversaires »
Voulant savoir quel bilan collectif peut dresser après une élimination au premier tout dans es Jeux Méditerranéens Eddy Zuliani, très jeune mais lucide dira « On n’a certes pas pu se qualifier et perdu deux matchs sur trois mais une force collective s’est dégagée de ce groupe. Les autres équipes étaient peut-être plus fortes que nous, tactiquement et techniquement, mais nous, on a montré de l’abnégation et une réelle envie de tout arracher. On a donné du fil à retordre à nos adversaires sur les trois matchs. De la défense à l’attaque, chaque joueur s’est donné à fond et tout au long de ces Jeux, on était comme une famille »
« Ce que l’on vit ici en Algérie, est particulier… »
Voulant savoir si le fait de n’avoir pas débuté le troisième match après avoir été titulaire contre l’Espagne et le Maroc, l’avait surpris Eddy Zuliani déclare « Non, pas surpris du tout. Il fallait faire tourner, j’ai joué les deux premiers matchs et sur le troisième, il fallait aussi donner du temps de jeu aux joueurs qui n’ont pas eu l’occasion de s’illustrer jusque là. On est un groupe, il est normal de ne pas disputer certains matchs lors d’un tournoi. Ce que j’ai aimé, ce sont les encouragements lors de mon échauffement et les applaudissements au moment de mon entrée en jeu. Ça m’a donné des frissons. Cette ambiance, c’est unique, et c’est pour cela que je conseille à tout joueur pouvant jouer pour l’Algérie de ne pas hésiter une seule seconde. Ce que l’on vit ici, c’est particulier »
« Le peuple algérien est juste exceptionnel, il n’y en a pas deux comme lui »
Eddy Zuliani s’est dit aussi impressionné par le public algérien venu très nombreux pour soutenir ses camarades durant tout le tournoi « J’ai déjà joué dans des stades où il y avait du monde mais en termes d’émotions, je n’ai jamais vécu ça. Le peuple algérien est juste exceptionnel, il n’y en a pas deux comme ça. Tu arrives au stade, 2-3 heures avant la rencontre, et tu vois que le stade est déjà quasi plein. Lorsque nous sommes sortis sur le terrain avant le match, les supporters étaient déjà en train de chanter et tous étaient hyper excités à l’idée de nous voir jouer. Quand tu as vu ça et qu’ensuite tu rentres dans le vestiaire pour te changer, tu te dis que tu vas tout donner pour ce peuple. En plus, tous ne roulent pas sur l’or et certains ont peut-être eu du mal à payer leur billet mais malgré ces difficultés, ils sont là à nous encourager. Vous vous rendez compte? Pour un match d’une sélection U18 ! C’était juste formidable l’engouement autour de nos matchs »
Synthèse de Moumen A.
