Football: Scandale de chèques sans provisions à la JSK

L’affaire sera instruite le 19 septembre prochain par le tribunal correctionnel de Tizi-Ouzou. Au banc des accusés, le directeur général de la JSK, poursuivi pour avoir signé et délivré un chèque sans provision. Mais cette affaire cache en son sein un scandale d’une plus grande ampleur qui renseigne, quand on met le nez dedans, sur les tenants et aboutissants du fameux projet que n’a cessé de « chanter » Cherif Mellal depuis son avènement en 2017.

Le désormais ex-président de la JSK, en compagne électorale alors, promettait 50 milliards comme fond d’investissement dès son élection à la tête du club. Mais une fois installé, il n’avait finalement ramené que 4 milliards de centimes qu’il avait emprunté chez particulier avec la promesse de le rembourser avec des intérêts. Les deux parties ont donc signé une reconnaissance de dette en bonne et due forme, dont nous possédons une copie (voir ci-dessous), dans laquelle il est stipulé noir sur blanc que Mellal remboursera, en plus des quatre milliards empruntés, un intérêt d’un milliard de centimes à l’emprunteur. 

Sauf que des mois après et le nerf de la guerre faisant défaut, le même Mellal instruira son DG, en l’occurrence Nassim Benabderrahmane, de signer un chèque au monsieur au nom de la JSK. Il avait prétexté alors qu’il était suspendu par la LFP et qu’il fallait, du coup, que ce soit une autre personne qui signe le chèque. C’est là que réside l’arnaque dans la mesure où réglementairement il n’y avait rien qui empêchait Cherif Mellal a apposé sa signature en bas du chèque. « A ce que je sache, il a été suspendu par la Ligue. Pas par la banque ! », assène une source proche du dossier qui a levé un peu plus le voile sur la façon avec laquelle Mellal s’est emparé de la présidence du club le plus titré du pays. L’autre délit qui pour lequel pourrait être inculpé l’ex président de la SSPA et son DG, c’est le fait d’avoir contracté un prêt à titre personnel et tenter de le rembourser sur les fonds de la société commerciale JSK. 

C’est en effet, grâce à un emprunt chez un particulier qu’il a pu s’installer comme président du conseil d’administration en 2017, promettant à l’époque à qui veut l’entendre, qu’il investira des dizaines de milliards dans un méga-projet à la JSK. Les emprunts se succèdent, l’argent est dépensé et faute de rentrées, les chèques sans provisions se succèdent et les affaires s’en tassent.  

Dans cette histoire, les grands perdants restent le directeur général de la JSK qui, par mégarde ou excès de confiance, se retrouve bon gré malgré accusé d’avoir délivré un chèque sans provisions. Il comparaitra devant la justice le 19 du mois en cours. Puis la JSK qui devra rembourser et les emprunts et les intérêts qui se sont multipliés ces quatre dernières années. Dommage…

Nassim A.

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